Après une longue absence ...
... je suis de retour. Rien de grave, juste d'autres choses qui ont fait que je ne suis pas venu ici depuis très longtemps. Je vais donc reprendre ma thérapie consistant à raconter les petits tracas de la vie quotidienne d'un utilisateur des transports en commun.
Et je répète ici mon credo, comme Isaac Asimov l'aurait fait concernant les 3 Lois de la Robotique :
Non ! Je ne suis pas un usager des transports en commun. Je suis un client qui paie pour un service, et j'aimerais être traité comme tel.
Ce matin, Metro Père Lachaise : contrôle volant dans les couloirs.
Bien sûr, ils se sont planqués à la sortie d'un virage pour être certain qu'aucun criminel sans billet ne puisse s'échapper.
Faut dire que comme les loubards sont en vacances sur la côte, il ne reste à Paris que des gens qui essaient de rejoindre leur boulot et des touristes. Les premiers ont la moitié de leur carte payée par leur patron, les seconds ont été prévenus qu'on ne badine pas avec le réglement en France. Donc pour avoir une chance de coller une prune à un contrevenant, il faut controler TOUT le monde.
A ce sujet, une mésaventure arrivée à des collègues américains venus passer quelques semaines à Paris. Les américains : on leur apprend dès leur plus jeune age à respecter la loi.
Il n'y a qu'à voir le nombre de séries policières à la télé où le méchant (beau gosse, mais pas toujours) est systématiquement rattrappé par le flic (rustre, un peu brutal, plusieurs fois divorcé, pas mal alcoolisé mais de moins en moins, et ayant toujours arrété de fumer. La télé ça forme la jeunesse.
Donc, respectueux de la loi, ils ont acheté des tickets de metro et les ont utilisés consciencieusement.
Malheureusement, personne ne leur avait dit qu'il fallait garder les tickets jusqu'à la fin du trajet. Nous, les habitués, on sait ça depuis le berceau, on a même tendance à garder les tickets pendant au moins un mois, au cas où un contrôleur ferait un excès de zèle. Mais eux, ils poinçonnent leur ticket, (désolé Serge, mais maintenant on ne les poinçonne plus, on glisse les tickets dans la fente, je suppose que ça te plait aussi) et, je reviens à mon propos initial, ils déposent précautionneusement les dits tickets dans la première poubelle rencontrée.
Ah Ah Ah, vous gaussez-vous, ces Américains tout de même ! (language un peu trop soutenu, mais ...)
N'empêche, ils rencontrent les cerbères au coin du couloir suivant.
Bien sûr, pas de ticket à présenter que des tous neufs (pas encore glissés).
Cerbère tique !
Essais d'explications, mais Cerbère tranche : prune !
Mais une seule pour 2 tickets manquants. Ce qui laisse penser que Cerbère lui-même savait qu'il exagérait et que mes collègues étaient de bonne foi. On dira qu'il manquait juste une prune à Cerbère pour atteindre son quota et que grâce à l'argent durement gagné, il pourrait acheter du pain pour nourrir ses enfants. Sniff ... Hôtel du Nord, T'as de beaux yeux, ...
